Monuments historiques végétalisés

Monuments historiques et plantes grimpantes sont compatibles ! Beaucoup de bâtisses datant de périodes architecturales antérieures sont protégées par la loi. Une plante grimpante historique peut y pousser ou être replantée, une treille de vigne restaurée… Le cas problématique est l’installation d’une grimpante pour la première fois. Les trois scénarios sont décrits ici.

Vignes palissées contre une ancienne ferme à Rettin, Schleswig-Holstein
Vignes palissées contre une ancienne ferme à Rettin, Schleswig-Holstein

Préservation de plantes existantes

Le couvert végétal de certains bâtiments historiques est parfois également protégé : c’est souvent le cas lorsque des plantes ont été palissées contre la paroi lors de la construction du bâtiment. Mais même plantée ultérieurement, la plante peut être protégée. La photo ci-dessous montre une cabane de vigne acquise en 1776 par le conseil privé allemand qui y a fait installer un espalier pour rosiers et vignes. Depuis, elles les plantes y sont préservées, entretenues et renouvelées…

Restauration d’un couvert végétal

S’il peut être prouvé à l’aide de photos qu’une façade verte existait pour un bâtiment classé, même si son origine est ultérieure à la construction, et si la plante palissée a sa place dans le paysage urbain, on peut alors envisager la restauration du couvert végétal.

Le fronton de ce vestibule d'une ancienne résidence artistocratique à Weimar est  habillé avec une vigne sur un treillage d'espalier en bois. Le treillage d'espalier a été restauré, mais la vigne remplacée par une vigne vierge plus facile à entretenir.

Nouvelles plantes grimpantes

Diverses raisons peuvent amener à végétaliser d’anciennes bâtisses qui ne l’étaient pas auparavant, ne serait-ce par exemple que pour redonner sa prestance à une façade d’un monument fraichement restauré. Mais cette entreprise peut se heurter au refus des autorités, car l’apparence des bâtiments classés ne doit pas être altérée… Pour éviter des futures poursuites il vaut mieux entamer le dialogue avant toute action. Au pire des cas, on pourra être contraint de retirer la plante, voire même être obligé de rembourser les subventions. On peut alors envisager une végétalisation de façade végétalisation partielle, avec une clématite ou une annuelle. Et si une petite plante gracieuse s’épanouit sur les murs d’un bâtiment classé, se dresse joliment et s’enroule autour d’un fin fil de fer quasiment invisible, même les plus conservateurs ne lui refuseront pas son existence.